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Efficacité des entrainements et du développement musculaire

 

 

      Nous remarquons au fur et à mesure que les années passent et les records en natation évoluent que les performances des nageurs reposent sur des aptitudes multiples et bien précises, à l’image de l’endurance, aussi bien musculaire que respiratoire, de la puissance que le nageur est capable de déployer durant un effort plus ou moins long, et ce, tout en exécutant de la façon la plus optimale le mouvement aquatique, afin de réduire les frottements et gagner en vitesse. Il est donc nécessaire pour les nageurs et leurs entraineurs de trouver le meilleur compromis entre technique, recherche de vitesse par un mouvement puissant et rapide et économie d’énergie. C’est dans cette optique que la pratique d’exercices de type aérobie développant l’endurance du nageur et sa résistance à la fatigue peuvent être couplés à des exercices de musculation (de type anaérobie) travaillant la puissance (plus recherchée par un nageur que la force pure) des muscles impliqués lors de la nage pour finalement que le nageur atteigne son meilleur niveau.

 

      Toutefois, si un bon programme d’entrainement alliant différents types d’efforts permet aux nageurs d’améliorer leurs performances, il ne permettra pas forcément à lui seul à ces derniers d’établir sans cesse de nouveaux records, puisque chaque nageur possède une marge de progression différente. En effet depuis déjà plusieurs années les différents types d’entrainements et leurs effets sur le nageur ont été étudié et sont connus de tous, du moins de toutes les équipes participant aux championnats (où les records sont officiellement établis), et pourtant plusieurs records ont été réalisés entre temps. Si nous ne prenons pas en compte le facteur des combinaisons, ce qui a fait la différence des temps entre compétiteurs et la fera dans le futur (les nageurs étant du point de vue des ressources et de l’entrainement au même niveau) sera donc souvent le morphotype(ou morphologie) et les proportions. Comme nous l’a dit Nicolas lors de l’interview que nous avons eu avec lui, les personnes prédisposées à la natation et donc plus aptes à progresser sont celles possédant « de grands schémas » : de grande taille avec de longs membres, et par exemple des personnes de morphologie ectomorphe, possédant en général des muscles fins et endurants qui pourront par la suite gagner en puissance. Il a notamment été évoqué lors de l’interview que les compétiteurs de phases finales lors des derniers championnats du monde de natation (à Kazan, Russie en 2015) sont tous au-dessus des 2 mètres du point de vue de la taille, ce qui est flagrant et démontre bien cette idée de « grands schémas » dont nous nous a parlé Nicolas.

 

       Ainsi, bien que l’entrainement occupe une place importante dans la progression des nageurs, ce sont leurs caractéristiques physiques qui sont de nos jours souvent décisives lors des compétitions, des caractéristiques physiques immuables comme la taille, qu’ils n’ont pas choisi et qui les prédisposent ou non à la pratique de la natation à haut niveau et à la possibilité d’établir des records.

 

     Enfin le dopage peut aussi influer sur les performances, mais nous avons décidé de ne pas le traiter dans notre TPE, seulement de l’évoquer car nous ne savons pas si la majorité des nageurs de haut niveau en font usage, du fait que les substances dopantes soient indétectables aujourd’hui aux tests anti-dopage. Ce n’était donc pas pour nous un facteur intéressant à développer sur la question de la fin des records en natation, car nous le considérons comme un moyen contraire à l’éthique du sport en général.

© 2015 by Grégoire RICHARD, Edouard TISSEDRE and Arnaud RUSHENAS

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