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             INTRODUCTION

Origines de la natation

La natation est une pratique vieille de l’antiquité. La découverte de peintures égyptiennes représentant des hommes en train de nager une sorte de crawl, ainsi que la présence de nombreux récits aquatiques dans les mythologies égyptienne, grecque et romaine en témoigne. En effet, elle est, avec la course à pied, l’une des premières activités qui ait donné lieu à des compétitions entre les hommes. Néanmoins elle n’était pas présente aux Jeux Olympiques de l’antiquité.

Dans l’antiquité romaine et au Moyen-âge occidental, la natation était d’avantage  considérée comme une preuve de bonne éducation ou une activité aristocratique plutôt qu’un sport.

La naissance de la natation sportive et l'évolution des nages

C’est en Grande Bretagne que la natation de compétition apparait, avec  la construction de plusieurs bassins couverts, en 1830, et la création de la British Swimming Association, en 1837.  La pratique de ce sport s’étend alors aux colonies et c’est en Australie qu’aura lieu la première compétition de natation moderne. 

 

La brasse

Au commencement, les Britanniques nageaient une brasse en quatre temps. Cette nage occidentale d’origine antique, s’inspire de la grenouille. C’est une nage plate dont le but premier est de nager tout en ayant la tête hors de l’eau.

Le crawl

3000 ans avant Jésus Christ, les Egyptiens symbolisaient déjà la natation par un mouvement de crawl. De plus ils se servaient déjà de la respiration latérale mais le mouvement des jambes étaient celui de la brasse.

En 1840, le battement de jambes en ciseaux remplace le battement de jambe de la brasse pour faciliter la respiration latérale. Une nage totalement latérale apparait alors: l’ "english side stroke".

Mais, en 1850, Wallis modifie cette nage en faisant sortir le bras supérieur de l’eau lorsqu’il revient devant le nageur afin de minimiser les frottements et de maximiser la vitesse. Il la nomme alors: l’ "over arm stroke".

En 1880, Trudgeon, après son retour d’Amérique où il a observé des Indiens, repositionne la nage de façon ventrale et ajoute aux battements de brasse indienne (très commun en Angleterre) un mouvement alternatif des bras hors de l’eau. Ces modifications permettent au "trudgeon" (Trudgeon donne son nom à sa nage) de battre l’ "over arm stroke" en vitesse.

En 1893, un battement de jambe en ciseaux remplace le battement de jambe de brasse indienne. La tête est toujours hors de l’eau et le "crawl australien" apparait.

Ce sont les Japonais (grands nageurs depuis l’antiquité) qui, en 1930, sont les premiers à mettre la tête dans l’eau de façon à obtenir une position la plus plate possible. Le crawl tel qu'on le connait est enfin né.

Le dos crawlé

Le dos crawlé est également une nage très ancienne dont le but était de nager le visage hors de l’eau. Au début, le dos crawlé se nageait en position assise, et le nageur avançait grâce à des mouvements semblables à ceux de la brasse, c’est le "dos brassé".

Puis, en 1912, Hebner, un nageur américain, transforme le mouvement des bras qui se rapproche alors des mouvements du trudgeon, le "dos trudgeon" est né.

En 1920, des nageurs japonais font encore évoluer cette nage en ajoutant des battements de jambe en ciseau. Cette nage s’appelle alors le "dos crawlé".

Le papillon

Les nageurs de brasse se sont vite aperçus qu'ils pouvaient augmenter la vitesse de la nage en réalisant un retour aérien des bras. En 1926, un nageur allemand, Erich Rademacher, fini ainsi une compétition de brasse en ramenant ses bars en dehors de l’eau. Cette nage est appelée le papillon. Elle est d'abord très contestée, puis, fini par devenir la quatrième nage olympique.

Vers la fin des années 1990, toutes les nages les plus rapides sont connues. Les records ont donc dans un premier temps évolués de manière significative suite au perfectionnement des techniques de nages. Les hommes ne cherchent donc plus à perfectionner leur technique de nage mais ils essayent plutôt de réduire les forcent freinant le nageur et, par la même occasion, d’augmenter celle qui lui permettent d’avancer.

 

L’apparition des combinaisons

         

La première génération

 

Les premières combinaisons  arrivent vers la fin des années 1990. En 1996, peu avant les Jeux Olympiques, la marque TYR propose uns combinaison composée de plusieurs pièces, mais la FINA l’interdit, sous prétexte que la tenue des nageurs doit être composée d’une seule pièce. Néanmoins, c’est lors de ces Jeux Olympiques que l’Irlandaise, Michelle Smith, devient la première nageuse en combinaison à gagner une médaille d’or. En 1999, la marque Allemande Adidas, créée la première combinaison intégrale. Cette dernière couvre même le cou, les poignets et les chevilles. La combinaison sera alors validée par la FINA, même si l’on pense que la combinaison permet une économie d’énergie en réduisant la traînée et la compression du corps. Cette même année, la marque Australienne Speedo, créée sa propre combinaison (elle aussi intégrale): la Fastskin. Même si ces deux combinaisons sont récompensées par la FINA, elles font déjà polémiques. Dès l’année suivante, de nombreuses autres marques, tel que Diana, Arena ou encore Asics, créaient leur propre combinaison, peu avant les Jeux Olympiques de l’été 2000. Néanmoins les combinaisons sont très fortement critiquées, surtout en Australie, où la natation est reine et où les jeux auront lieu. De plus certains nageurs et entraîneurs craignent qu’il y ait des injustices et que tous les nageurs ne puissent pas nager avec une combinaison. Mais  Speedo réplique en affirmant qu’ils augmenteront leur production et que des combinaisons seront mises à disposition des nageurs avant les jeux. En avril de cette même année, peu avant les sélections olympiques, le Comité Olympique Australien amène l’affaire des combinaisons devant le Tribunal Arbitral des Sports. Mais ils arrivent à la même conclusion que la FINA en 1999 et les combinaisons sont autorisées. De plus, lors des sélections olympiques la majorité des nageurs sont équipés de combinaison Speedo.

Combinaison Legskin
 Jammer
Combinaison Kneeskin
Combinaison Full Bodyskin
Combinaison Bodyskin

La deuxième génération

 

Le 12 février 2008, Speedo lance la LZR Racer; une combinaison élaborée avec l’aide de la NASA et de l’Australian Institute of Sport. La marque australienne annonce  que cette combinaison révolutionnaire, est totalement assemblée par ultrasons et, en partie, composée de polyuréthane. Elle affirme également qu’elle réduit près de 10% de la traînée par rapport aux autres combinaisons. Peu après sa commercialisation, de nombreux records (certains légendaire) sont battus. On remarque ainsi, que le 16 février de cette même année, le deuxième plus ancien record de natation, celui du 200m dos, est battu. Le fameux record d’Alexander Popov, en 50m nage libre, est lui aussi battu. Cette combinaison sera acceptée par la FINA le 12 avril, malgré les nombreux records battus grâce à ces combinaisons et les protestations de la marque Arena, dont les nageurs font pression en accusant la Powerskin R-Evolution d’être trop peu efficace. En fin d’année 2008, 105 records sont battus (dont 79 grâce à la LZR Racer).

Combinaison Speedo LZR Racer

La troisième génération

 

En mars 2009, la FINA se réunit afin de débattre sur de nouvelles règles. Et, le 14 mars, une chartre est adoptée par la FINA. Cette dernière interdit alors les combinaisons intégrale ainsi que le port de deux combinaisons superposées (les nageurs portaient parfois deux combinaisons afin d’augmenter leur flottaison). Deux jours plus tard, le premier record du monde est annulé. En effet, la Suédoise, Therese Alshammar, est disqualifiée pour avoir porté deux combinaisons. Pourtant, malgré ces nouvelles règles, une nouvelle combinaison, la Jaked 01, une nouvelle combinaison totalement composée de polyuréthane, arrive et donne naissance à de nouvelles polémiques. De nombreux autres records sont alors à nouveaux battus en avril de cette même année, lors de championnat nationaux, durant lesquels de nombreux nageurs cherchent à se procurer cette combinaison. En France, de nombreux débat sont ouverts et Alain Bernard nage le 100m nage libre en moins 47 secondes. Néanmoins, il porte une combinaison Arena Powerskin X-Glide, qui n’a pas été encore validée par la FINA. Le 19 mai 2009, la FINA établit une liste de 202 combinaisons dont l’utilisation est autorisée. Mais de nombreux récents records ont été réalisés avec des combinaisons ne figurant pas sur cette liste, et leur validation reste en suspend. Et, le 22 juin 2009, une seconde liste moins stricte est établie, par la FINA. Néanmoins la Jaked 01 et la Arena Powerskin X-Glide, ne sont toujours pas sur cette liste. Les records battus grâce à ces combinaisons sont donc annulés, ce qui provoque le mécontentement de la presse internationale, de nageurs et de certainement personnalité de la natation.

Le retour au tissu

Le 24 juillet 2009, lors des championnats du monde de Rome, la FINA se réunit pour savoir si les combinaisons en polyuréthane doivent être interdit ou non. Après un vote très favorable (168 contre 7) pour l’interdiction du polyuréthane, la FINA déclare un retour au tissu pour l’année 2010. En septembre 2009, il est établit que les nageurs masculins devraient portés des maillots ne descendant pas en dessous des genoux et devraient nager le torse découvert. Les nageuses féminines, ne doivent pas se couvrir le corps au dessus des épaules et en dessous des genoux. Néanmoins, les records réalisés grâce à des combinaisons en polyuréthane ne seront pas annulés, mais il y aura peut être un astérisque à côté de ce dernier, afin d’indiquer qu’il a été réalisé avec l’aide d’une combinaison en polyuréthane.

Combinaison Arena Powerskin X-Glide
Combinaison Jaked 01

De nos jours presque tous les records établis lors de ces championnats du monde n'ont pas été battus. Ce qui nous amène à nous interroger si, sans combinaisons, ces records pourraient un jour être surpassés. De plus nous pouvons nous demander si l'homme a atteint ses limites physiologique.

 

Nous nous en sommes donc venu à nous poser la question suivante

 

 

Est-ce la fin des records en natation?

 

 

 

© 2015 by Grégoire RICHARD, Edouard TISSEDRE and Arnaud RUSHENAS

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